Selon le media Forbes, plus de 4 jeunes sur 10 issus de la génération Y et Z sont influencés dans leurs achats par du contenu généré par d'autres utilisateurs. Le développement des médias sociaux et du commerce numérique ont ainsi transformé le comportement des consommateurs. Les marques l'ont vite compris et ont mis en œuvre des stratégies pour atteindre un public plus large, et en priorité les plus jeunes car ils sont davantage tournés vers les nouveaux medias.
C'est sur cette base que s'est développé le marketing d'influence. Les utilisateurs ayant une communauté suffisamment importante, spécialiste ou reconnu comme tel dans un domaine, et possédant certaines qualités de communiquant se sont vus offrir le statut d'influenceur par les sociétés avides de promouvoir leurs produits ou leur image.
Le succès indéniable des plateformes de médias sociaux comme Facebook, Instagram, YouTube, Snapchat et Twitter pour n'en citer que quelques uns, a mis en avant des utilisateurs qui se sont positionnés comme créateurs de contenu. En créant des stories et diverses publications basées sur la leur propre expérience de l'utilisation d'un produit, ils ont accédé au statut envié d'influenceur.
Ces nouveaux influenceurs ont rapidement attiré l'attention des spécialistes marketing des sociétés. Un influenceur se définit comme un utilisateur de média sociaux qui s'est construit une communauté fidèle grâce à ses publications. A l'origine réservé aux personnalités visibles sur les réseaux sociaux, cette capacité s'est élargie aux animateurs de communautés beaucoup plus restreintes. A tel point que l'on parle maintenant de micro influenceurs, et même de nano influenceurs pour évoquer les influenceurs disposant d'une communauté de petite taille, de l'ordre de quelques milliers, voire quelques centaines de membres. Il est donc aujourd'hui possible de devenir influenceur à partir d'une communauté de taille réduite.
Cette popularité et ce succès se traduit logiquement dans les chiffres, puisque le marché du marketing d'influence est passé d'un peu moins de 2 milliards de dollars en 2016 à plus de 10 milliards en 2021. Et les prospectives sont toujours optimistes : le marché devrait dépasser les 15 milliards dès 2023. Une croissance forte et régulière donc qui signe l'entrée en maturité du marketing d'influence.
Le succès de ce type de marketing s'explique par le statut d'expert reconnu par les membres de la communauté à l'influenceur. Celui-ci devient donc naturellement source de recommandations sur un produit ou une marque. Et même sur des communauté réduite, l'influenceur possède une autorité de recommandation très efficace. Comme ce sont initialement des utilisateurs comme d'autres, ils ont accès à un statut d'authenticité gage de la confiance que leur accordent ses membres.
En communiquant avec ses membres, l'influenceur agit sur les comportements (plus ou moins compulsifs) d'achat des utilisateurs de médias sociaux. Il devient ainsi un médiateur indispensable entre le client potentiel et la marque.
L'explosion de l'utilisation des smartphones en seulement une génération a fait des consommateurs des individus connectés (presque) en permanence. Au risque d'ailleurs de créer d'autres problèmes liés à la dépendance à cette forme de communication addictive.
Il a été constaté que plus de la moitié du temps passé sur un smartphone est consacré à l'utilisation des médias sociaux. Quand on sait, comme indiqué en en-tête de cet article, qu'une large majorité de jeunes utilisateurs achètent via ces mêmes médias sociaux, on comprend vite pourquoi les marques se sont positionnées pour attirer l'attention du public sur ces médias.
Il est devenu maintenant extrêmement simple d'effectuer un achat via les médias sociaux comme Instagram par exemple. Au point que les marques profitent de cet engouement, qui devient parfois un achat compulsif, pour élargir leur clientèle comme le faisait auparavant la publicité "classique", comme un spot TV ou un encart dans une revue. Si ces derniers modes de communication n'ont pas disparus, loin de là, il n'en reste pas moins vrai que leur part de marché a été grignotée au profit du marketing d'influence.
Le marketing d'influence a d'ailleurs permis aux marques d'atteindre un nouveau public, très réceptif à cette forme de communication. Cela les intéresse d'autant pus que ce nouveau public était peu enclin à se laisser séduire par les canaux du marketing traditionnel.
Même si une campagne d'influence a un coût pour les marques qui est loin d'être négligeable, elle permet à ces sociétés d'atteindre un public qu'elles ne touchaient pas initialement. Le déclenchement d'un achat via un média social n'est pas tout à fait rentré dans les mœurs du consommateur, et cette tendance reste à confirmer pour que l'ensemble des marques s'engagent en masse dans le marketing d'influence. Si c'est le cas, le marketing d'influence est promis à un avenir radieux !