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Le métavers fait appel à des techniques évoluées pour créer un monde virtuel, en général via internet. La réalité virtuelle permet d'accéder à des expériences proches du réel en termes de sensations. Certains casques permettent d'y accéder et de vivre des sensations proches de la réalité, et y inclure des interactions entre les utilisateurs, via des avatars par exemple. Pour cette raison, le monde des jeux a déjà largement investi dans le métavers et accentue toujours ses investissements dans ce domaine.
L'origine du mot vient du grec ancien "meta" qui est un préfixe signifiant ici ce qui vient après, qui est au-delà de. Et "vers" pour univers. Le métavers représente donc un univers au-delà du nôtre.
Certaines entreprises, pas spécifiquement liées à un domaine précis, et non des moindres comme Facebook, Disney ou Adidas, investissent dans le métavers. En entrant dans ce monde virtuel, les entreprises cherchent à se rendre visible pour les clients (bien réels ceux-là !) via des expériences partagées entre utilisateurs dans un monde virtuel propre à l'entreprise.
Il est même déjà possible d'acheter, avec des cryptomonnaies, des biens dans le métavers avec son avatar. Le monde des jeux entre aussi en force dans le métavers. Les avatars évoluent ici dans un monde virtuel avec des règles bien précises.
Candy est une jeune femme influenceuse que vous pouvez rencontrer sur certains réseaux sociaux comme Snapchat, TikTok… Elle présente des parfums de grandes marques comme Prada et L'Oréal. Sa particularité ? C'est que Candy n'existe pas ! Enfin, elle n'a pas d'existence réelle : c'est une création virtuelle de l'entreprise. Même si son apparence semble réelle, elle est un produit du metavers de Prada. Candi est donc une influenceuse du metavers.
Les entreprises ont investi 8 milliards de dollars en 2020 en marketing d'influence, et ce montant va atteindre 15 milliards de dollars dès 2022. Cette implication des entreprises dans le metavers vise à séduire une génération très à l'aise pour se mouvoir entre monde réel et monde virtuel. C'est le cas notamment des générations Z et Y. Dès lors, ile st important pour les sociétés, et tout particulièrement pour les sociétés tournées vers les plus jeunes générations, d'être présentes dans ce monde pour garder un contact avec leurs clients.
Si l'exemple de Prada est symbolique, il n'en reste pas moins vrai que la tendance à avoir son, ou ses, propres influenceurs ou influenceuses virtuel(le)s se généralise à beaucoup de marques présentes sur les réseaux sociaux.
Les avantages pour les sociétés sont multiples. En plus d'être présent sur un secteur (le metavers) qui prendra une place importante dans les années à venir, créer son avatar influenceur apparait plus économique, et surtout, un influenceur virtuel est contrôlable à 100% par la marque ! Cela simplifie grandement les négociations avec l'influenceur : plus de contrat et le paiement des influenceurs est grandement simplifié.
Pour autant, le coût d'un avatar est loin d'être négligeable. Même si les coûts de création d'un influenceur virtuel sont encore tenus secrets, on estime que le montant de l'investissement peut se chiffrer à quelques dizaines de milliers d'euros pour les avatars les plus simples, jusqu'à ... plusieurs millions ! un coût donc qui est loin d'être négligeable.
Plus ennuyeux, les utilisateurs reprochent souvent à ces influenceurs virtuels leur manque d'authenticité. Lorsque l'on sait que l'authenticité est le principal moteur de l'influence dans le monde du marketing numérique, on prend alors la mesure de cet inconvénient.
Les marques cherchent depuis à créer une vie à ces nouveaux influenceurs, notamment en leur créant une histoire. Les utilisateurs peuvent même participer à l'histoire en votant pour des photos relatives au personnage fictif.
Certaines marques créent alors un avatar de leurs influenceurs bien réels. Amazon a ainsi créé un avatar de son influenceur Justin Bieber, le transformant ainsi en influenceur virtuel ! Le chanteur a même fait une apparition (enfin son avatar exactement) en donnant un concert virtuel dans le metavers.
Le monde de l'influence n'en est qu'à ses balbutiements. Il est probable que les entreprises essayeront de multiples solutions pour accroitre leur présence sur les réseaux sociaux en utilisant entre autre des influenceurs virtuels.
Paradoxalement, l’utilisation de ces influenceurs virtuels pourra redonner une authenticité particulière et appréciée par les utilisateurs, aux influenceurs traditionnels, bien réels ceux-là. Sans doute va-t-on vers une cohabitation entre ces 2 types d'influence. Mais il ne serait pas envisageable pour une marque de négliger ce nouveau monde virtuel qui s'ouvre devant elle.