Les réseaux sociaux représentent des canaux indispensables pour se sentir plus proche de sa communauté. C'était l'une des plus grandes motivations qui ont conduit à leur création. Mais de nos jours, l'utilisation de ces réseaux sociaux a un impact négatif sur les utilisateurs. C'est ainsi qu'Instagram, par exemple, a été accusé d'être une menace pour les jeunes.
En effet, une publication du Wall Street Journal déplore le fait qu' « Instagram est conscient des effets négatifs sur la santé mentale et physique des jeunes filles, mais ne fait rien pour changer la situation ».
À quel point Instagram est-il un danger pour les jeunes ? Cet article vous explique les risques pour les jeunes générations.
Les recherches internes de Facebook ont montré comment sa filiale Instagram a un impact négatif sur l'état physique et psychologique de ses jeunes utilisateurs. Comme mentionné plus haut, c'était l'une des révélations de Wall Street Journal qui a pu obtenir une série de rapports internes soumis aux employés du réseau social.
En outre, en dehors des études de Facebook, plusieurs autres recherches, dont celle de 2017 de la Royal Society for Public Health, ont signalé l'impact négatif d'Instagram sur le comportement des adolescents. Ces derniers sont constamment exposés à des images qui glorifient leur corps et leur vie. Au printemps dernier, plusieurs organisations non gouvernementales se sont opposées à l'idée de Facebook qui souhaitait déployer une nouvelle version de son application pour les enfants de moins de 13 ans.
Facebook a jusqu'à présent fait marche arrière, arguant aussi qu'il n'existe pas de consensus scientifique sur cette question et sur d'autres questions liées à l'impact des médias sociaux sur les jeunes.
Il est difficile de mesurer l'impact sur les individus et de distinguer les effets positifs et négatifs. Cependant, les textes examinés par le WSJ ont montré que l'entreprise sait, sur la base d'études menées par ses propres chercheurs, sociologues et data scientists, qu'Instagram a un impact négatif sur la santé mentale et physique de la majorité de ses utilisateurs.
Généralement, les réseaux sociaux sont souvent vus comme de véritables causes de mal-être, notamment chez les jeunes. Cependant, la majorité des problèmes identifiés par les chercheurs semblent concerner plus spécifiquement Instagram.
En fait, Instagram met davantage l'accent sur la beauté et l’esthétique des images afin d'obtenir la meilleure image possible de soi et de sa vie. Ce n'est pas le cas chez les autres applications populaires auprès des adolescents, comme Snapchat ou TikTok, où les filtres sont appliqués de manière plus robuste et où la perfection esthétique du résultat final n'est pas aussi importante. La prévalence des selfies embellis sur Instagram semble avoir un impact particulièrement négatif sur l'estime de soi des utilisateurs qui les regardent.
En outre, certains utilisateurs n'ont même pas la “volonté” de se désabonner d'Instagram s'ils le souhaitent. Pour ces jeunes, la crise sanitaire a exacerbé la situation. Dans certaines régions du monde, les problèmes récurrents de Covid-19 obligent parfois les adolescents à se mettre à l'écart et à se fier à leurs smartphones. Instagram demeure un réseau capital pour Facebook : selon des documents obtenus par le Wall Street Journal, plus de 40 % des utilisateurs d'Instagram ont moins de 22 ans.
Selon une enquête menée auprès de jeunes filles aux États-Unis et au Royaume-Uni, 40 % de ces jeunes sur d'Instagram se perçoivent comme peu attrayantes. Elles disent se sentir encore moins belles après avoir utilisé la plateforme. Plus grave encore, 13% des jeunes filles britanniques et 6% des jeunes filles des États-Unis ont exprimé des pensées suicidaires sur Instagram.
La plateforme s'était décidée d'intervenir en conséquence. Pour ce faire, elle a récemment lancé une stratégie toute nouvelle visant à réduire la visibilité des images corporelles négatives sur le réseau social. Il s'agit toutefois d'un phénomène très complexe qui doit être traité et qui ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Cette situation génère cependant beaucoup d'inquiétudes.
La situation continue toujours ! Ce qu'a révélé un sondage publié sur le WSJ. On pouvait lire sur la page que : « Une adolescente sur cinq affirme qu'Instagram endommage son bien-être ». Les adolescents britanniques ont été les plus critiques sur le sujet. Le sondage a révélé que 30 % des adolescentes questionnées ont déclaré qu'elles se sentent « bien à l'aise » ou « plus à l'aise » avec l'application. A l’opposé, 23 % ont avoué qu'elles se sentent « un peu mal à l'aise » et 2 % « trop mal à l'aise ».
Les chercheurs ont trouvé des résultats similaires pour les garçons, mais deux fois moins nombreux. Quel avenir peut-on prévoir pour ces utilisateurs dans de telles conditions ?